Bastion (Jardins de Métis)

Dossier de candidature pour la 20e édition du Festival international de jardins des Jardins de Métis, retenu dans les 30 jardins de la sélection finale sur 154 candidatures.

Le projet consiste en une abstraction du concept de bastion conçu comme un dispositif qui permet au promeneur de poser un regard distinct sur son environnement. Le sol devient un plan en mouvement cerné par deux parois qui parfois cachent, révèlent ou filtrent le site afin d’en composer une lecture séquentielle.

Bastion est repensé en termes d’un parcours sur deux flancs, circonscrit par des palissades de bois. À l’intérieur de celles-ci, le sol est altéré : creusé d’un côté pour ensuite reporter la terre de l’autre par un jeu de symétrie inversée.

Le promeneur gravit d’abord une petite colline qui offre un aperçu aérien du site : le Promontoire. Il descend ensuite tout juste au-dessus du niveau du sol, là où un plancher surélevé et ajouré permet de frôler les végétaux : le pont. La troisième étape, la grotte, est le moment où le marcheur descend à la racine des plantes, là où une percée visuelle au-dessus de sa tête vient lier ciel et souterrain.

Un second parcours, perpendiculaire au premier, traverse un champ de maïs puis un tunnel à travers le bastion pour émerger dans un environnement distinct.

Le choix des végétaux pose une réflexion sur la cohabitation entre culture intensive et espèces indigènes. D’un côté de la palissade, le maïs occupe tout l’espace alors que l’autre, un amalgame d’espèces locales prolifère et envahit la construction de bois. Le bastion symbolise la ligne de défense entre deux écosystèmes.

Amis depuis leur première année de baccalauréat en architecture de l’Université Laval en 2006, ce n’est que 12 ans plus tard qu’ils décident enfin d’allier plaisir, amitié et créativité. C.I.N.Q. est composé de Vincent Beaudoin, Isabelle Bisson-Petit, Marjorie Bradley-Vidal, Antoine Guy et Myriam Lambert.